Ce matin, mardi 1er novembre, nous sommes allés passer quelques temps auprès des enfants d'un orphelinat proche de l'ambassade. Il est dirigé par une sœur française, sœur Jeanne d'Arc. Elle dirige également l'hôpital en face de la rue, elle gère ainsi plus de 1000 personnes. Jeune femme au regard transparent, au corps solide, très attentive à chacun des enfants. La mort des mamans qui arrivent à elle en fin de vie pour confier leur petit, c'est son pain quotidien. Elle en parle sans pathos. On nous a orientés vers la salle des petits de six à douze mois. Tous avides de câlins, tendant les bras pour une balade à hauteur d'adulte.
L'orphelinat est propre, gai, y circulent de nombreuses employées, jeunes, affectueuses, et des visiteurs à l'infini : simple passants espagnols, américains, suédois..., jeunes volontaires qui viennent travailler tous les jours et enfin, bénévoles occasionnels comme nous étions ce matin, quatre Français pour parler aux bébés, les câliner, leur donner le biberon et leur chanter des comptines de chez-nous :" les petites marionnettes" et "tourne petit moulin". Evidemment, il y a la salle des enfants handicapés qui vous serre le cœur. Ceux-là n'auront pas de famille.
Les bébés de notre salle ouvrent de grands yeux ronds, touchent nos cheveux, barbe, boutons de gilet. Ils passent d'un bras à l'autre, habitués sans doute à une multitude de soignants. Ils sont promis pour la plupart à l'adoption, sauf deux d'entre eux dont la mère est morte mais dont le père vit dans la rue. On espère que ceux-là retrouveront leur papa. Pour les autres, beaucoup d'abandons pour cause de pauvreté ou de décès par le sida.
Soudain, un couple d'Espagnols arrive dans la salle, accompagnés de leur fils adoptif d'environ sept ans. Ils viennent faire connaissance d'un petit avec lequel nous venons de jouer et qui sera leur fils dans deux jours. Première rencontre. Nous sommes de trop. Enorme pudeur des parents qui prennent le petit dans les bras avec une sorte de détachement. Le père ne le regarde pas encore. Pas de débordement. Aucune asphyxie sentimentale. Le petit est à l'aise, rigolard, comme il a été depuis ce matin. Le grand frère prend des photos et ils s'éloignent tous les quatre pour faire connaissance plus tranquillement. Le grand lui aussi a été adopté ici.
Il y a cinq millions d'orphelins en Ethiopie.
L'orphelinat est propre, gai, y circulent de nombreuses employées, jeunes, affectueuses, et des visiteurs à l'infini : simple passants espagnols, américains, suédois..., jeunes volontaires qui viennent travailler tous les jours et enfin, bénévoles occasionnels comme nous étions ce matin, quatre Français pour parler aux bébés, les câliner, leur donner le biberon et leur chanter des comptines de chez-nous :" les petites marionnettes" et "tourne petit moulin". Evidemment, il y a la salle des enfants handicapés qui vous serre le cœur. Ceux-là n'auront pas de famille.
Les bébés de notre salle ouvrent de grands yeux ronds, touchent nos cheveux, barbe, boutons de gilet. Ils passent d'un bras à l'autre, habitués sans doute à une multitude de soignants. Ils sont promis pour la plupart à l'adoption, sauf deux d'entre eux dont la mère est morte mais dont le père vit dans la rue. On espère que ceux-là retrouveront leur papa. Pour les autres, beaucoup d'abandons pour cause de pauvreté ou de décès par le sida.
Soudain, un couple d'Espagnols arrive dans la salle, accompagnés de leur fils adoptif d'environ sept ans. Ils viennent faire connaissance d'un petit avec lequel nous venons de jouer et qui sera leur fils dans deux jours. Première rencontre. Nous sommes de trop. Enorme pudeur des parents qui prennent le petit dans les bras avec une sorte de détachement. Le père ne le regarde pas encore. Pas de débordement. Aucune asphyxie sentimentale. Le petit est à l'aise, rigolard, comme il a été depuis ce matin. Le grand frère prend des photos et ils s'éloignent tous les quatre pour faire connaissance plus tranquillement. Le grand lui aussi a été adopté ici.
Il y a cinq millions d'orphelins en Ethiopie.
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